Radios, télévision, presse écrite... Les médias ont été l'un des grands enjeux des événements de Mai 1968, tant pour le gouvernement que pour les manifestants. Tandis que les affichistes du mouvement dessinaient les CRS au micro de l'ORTF, certains médias défendaient les étudiants en dépit des pressions gouvernementales. 

Bruno Barbey, de l'agence Magnum, couvre les événements jusqu'à la mi-juin. Il saisit la vie des manifestants, étudiants et ouvriers, immortalise les moments clés, les nuits de violences et de confrontations, le cours de ces mois où même l'État a vacillé. Dès le début des manifestations, toute la presse s'est emparée du sujet, mais seul le quotidien Combat, né pendant la Seconde Guerre mondiale, est du côté de la jeunesse. Du moins jusqu'à ce que les violences éclatent. Philippe Tesson, qui en était le rédacteur en chef, évoque cette période dans un texte inédit.

Au cœur de Mai 68 met en regard Bruno Barbey et Philippe Tesson, l'œil et la plume qui, cinquante ans plus tard, reviennent sur ces quelques semaines qui ont ébranlé la France.